Le Vent
« CELA QUI NE PEUT ÊTRE PEINT »
Donner forme à l’invisible : tel est le défi immémorial auquel le vent a confronté les hommes. C’est aux solutions que ceux-ci ont apportées à ce paradoxe que l’exposition Le vent. « Cela qui ne peut être peint » est consacrée, en s’attachant plus particulièrement aux formes plastiques élaborées par les artistes au fil des siècles, au fur et à mesure que la compréhension de ce météore se fait plus précise.
On le sent, on l’entend. Il façonne le paysage, l’anime, se joue des objets et des personnes tout en se dérobant au regard. « Le vent par lui-même n’est pas visible » disait Léonard de Vinci qui ajoutait : « On voit dans l’air, non le mouvement du vent, mais celui des choses qu’il emporte et qui seules y sont visibles. »
Donner forme à l’invisible, voilà le défi immémorial auquel le vent a confronté les hommes. Pline l’Ancien rapporte que le peintre grec Apelle (ive av. JC), le premier, en imitant le tonnerre, la foudre et les éclairs, peignit « cela qui ne peut être peint », posant d’emblée la question de la figurabilité des éléments instables par nature et donc des « limites du peindre ».
Comment représenter le vent ? Comment le signifier, l’écrire, le décrire ? C’est aux solutions que les artistes ont apportées à ce paradoxe d’un vent invisible mais néanmoins bien réel, vécu et éprouvé, que ce catalogue est consacré. L’histoire racontée ici chemine entre des artistes aux prises depuis des siècles avec ce désir de vent et l’aspiration à en exprimer les puissances expressives, au fur et à mesure que la compréhension scientifique de ce phénomène météorologique s’affine, et que les pratiques et les mediums évoluent.
Auteurs
Pascale Dubus †, maître de conférences en histoire de l’art moderne, membre de l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (IHMC) Université Paris 1 Panthéon – Sorbonne & école Normale Supérieure
Jean-Christian Fleury, critique d’art et commissaire d’expositions
Annette Haudiquet, conservateur en chef du Patrimoine, directrice du MuMa – Musée d’art moderne André Malraux
Daniel Kunth, astrophysicien à l’Institut d’Astrophysique de Paris, directeur de recherche émérite au CNRS
François-René Martin, professeur d’histoire générale de l’art à l’école nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris et Directeur de la recherche à l’école du Louvre
Jacqueline Salmon, photographe
Gilles A. Tiberghien, écrivain philosophe
Benjamin Thomas, professeur en études cinématographiques à l’université de Strasbourg
Broché
256 pages
190 illustrations couleurs
22 x 28,5 cm
Couverture cartonnée
35 €
ISBN : 978-2-900314-32-6





